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Nantes : La pâtisserie anti-gaspi redonne vie aux produits délaissés par Carrefour

Vie du réseau

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20/10/2020

Nantes : La pâtisserie anti-gaspi redonne vie aux produits délaissés par Carrefour


Clara Le Nagard / 20 Minutes


  • L'Atelier récupère les invendus alimentaires et les transforme en pâtisseries.
  • Le concept original est né d'un partenariat avec l'hypermarché Carrefour.
  • Des personnes handicapées travaillent dans la boutique.

Muffins, tartelettes, crumbles… En entrant dans la pâtisserie anti-gaspi et solidaire de la galerie Beaulieu, sur l’île de Nantes, on ne peut s’empêcher d’avoir l’eau à la bouche. Mais derrière ces gâteaux appétissants, difficile d’imaginer des fruits tordus ou du pain rassis que personne ne voulait. C’est pourtant le pari que s’est lancé L’Atelier qui a ouvert ce vendredi jusqu’au 31 décembre.

Tous les produits sont fabriqués à partir d’invendus alimentaires, offerts par l’enseigne Carrefour située juste en face. « Tous les matins on va chercher les invendus de pain, de fruits, et de légumes de l’hypermarché. En arrière-boutique, les filles s’activent pour faire le tri entre ce qui est trop abîmé et ce qui peut être sauvé. Après on transforme tout ça en pâtisserie », explique Katia Tardy, responsable marketing et commercial.

Près de 30 à 100 % d’aliments invendus dans les pâtisseries

Les créations de L’Atelier sont élaborées à base de farine de pain recyclée à laquelle sont ajoutés des fruits et légumes sortis des rayons. Le pourcentage d’ingrédients invendus incorporés varie « de 30 % à 100 % » selon les produits, indique Katia. « Les smoothies, par exemple, sont fait à 100 % avec des fruits "moches". Pour les pâtisseries en vitrine, ça va de 30 % à 60 %. » Les desserts qui demandent un laboratoire spécifique, comme les tartes ou les crumbles, sont conçus dans celui de Carrefour, en partenariat avec la grande surface.

Crumbles, tartelettes et muffins de l'Atelier
Crumbles, tartelettes et muffins de l'Atelier - Clara Le Nagard / 20 Minutes

Mais tout n’est pas cuisiné à l’abri des regards. Les gaufres et les smoothies, par exemple, sont faits en boutique, devant les clients, pour montrer concrètement qu’on peut passer d’un fruit moche et flétri à une délicieuse boisson vitaminée. « C’est rapide, simple et c’est à la portée de tout le monde », s’enthousiasme Katia Tardy.

Pouvoir faire évoluer les mentalités et les pratiques

Sensibiliser le grand public à la lutte contre le gaspillage à travers des recettes gourmandes et généreuses : voilà la mission principale de la boutique anti-gaspi. « On veut que les gens comprennent qu’ils peuvent se faire plaisir alors que les produits sont faits avec des ingrédients qu’ils sont prêts à jeter », déclare Katia.

Il y a deux mois, cette dernière avait décidé de contacter des partenaires pour lancer sa propre boutique. « Notre démarche existait déjà mais elle n’était pas très exposée. Nos produits étaient vendus dans des épiceries en vrac comme Biocoop mais on a voulu avoir notre propre boutique pour être visibles. » Katia et son équipe ont eu les clés il y a deux semaines. L’emplacement a été trouvé grâce à la galerie qui accompagne la démarche. « On a dû rapidement imaginer des recettes et les essayer. On a tout testé, on a pris trois kilos en deux mois », ajoute l’instigatrice du projet en riant.

Prendre la parole sur le handicap de manière gourmande et conviviale

La pâtisserie souhaite aussi favoriser l’insertion des personnes handicapées dans la société. En effet, la fabrication des pâtisseries ainsi que la vente en boutique sont effectuées par des salariés en situation de handicap. « Plusieurs structures de handicap locales ont pris part à l’aventure pour former sept personnes pour la partie boutique et une dizaine pour la production en cuisine, indique Katia. On veut que les gens se rendent compte du quotidien de ces personnes, comment elles travaillent… Les membres de l’équipe ont tous appris le b.a-ba de la langue des signes et on va traduire toutes nos cartes en braille ».

Prévue pour être éphémère, la pâtisserie doit théoriquement fermer ses portes au 31 décembre. « Notre but, c’est que la boutique perdure, explique Katia. On va faire en sorte qu’elle devienne un vrai concept installé. »


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